Le Jour des Morts-Vivants (Day of the Dead) – 1985 INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANSÉcrit & réalisé par
George A. RomeroMusique de
John HarrisonAvec
Lori Cardille, Terry Alexander, Joseph Pilato, Howard Sherman Le Jour des Morts-Vivants est le film qui me réconcilie avec
Romero. Après un
Land of the Dead aux semblants cucul-la-praline, et un
Zombie trop mou à mon goût, voilà un chef-d’œuvre de la part de Romero.
Le Jour des Morts-Vivants se veut plus intéressant du point de vue de la réalisation comme du scénario.
Tom Savini nous montre une fois de plus ses incontestables talents en matière de maquillages spéciaux et bien dégueu. Les morceaux de corps, les bouts de cervelle, de tête, de membres, d’organes et les bons gros paquets de sang bien visqueux relèvent du génie.
Romero se charge quant à lui de nous présenter les scènes sous des angles intéressants, et de nous balancer à la tronche une mise en scène impeccable. L’histoire est excellente. Pour les malchanceux qui ne connaîtraient pas encore,
Le Jour des Morts-Vivants se veut la suite directe de
Zombie. Un petit groupe de résistants s’est formé dans une base militaire désaffectée. D’un côté, vous avez les chercheurs et les ingénieurs ; de l’autre, les militaires écervelés voulant tirer sur tout ce qui bouge. L’intérêt principal du
Jour des Morts-Vivants réside dans le personnage du Dr « Frankenstein », sobriquet donné à un légiste pour ses expériences folles et macabres sur les corps des morts-vivants, persuadé de pouvoir utiliser ces êtres ambulants et les conditionner. C’est ce qu’il montre d’ailleurs avec le personnage de Bub (« Boubou » dans la version française). Mort-vivant servant d’avatar au chien de
Pavlov, subissant un système de punitions-récompenses dans le but d’apprendre et de comprendre.
Romero insiste avec brio sur l’aspect psychologique et évolutif des zombies, faisant du
Jour des Morts-Vivants un chef-d’œuvre à part entière.
Il ne faudrait pas oublier la performance des acteurs. Celle-ci n’a rien d’extraordinaire mais les acteurs se fondent dans la peau de leur personnage pour en faire un être vivant, réel, humain, cohérent. Les personnages, quant à eux, sont tout à fait crédibles et forment une micro-société hétéroclite.
Le Jour des Morts-Vivants puise également sa force dans la magnifique composition de
John Harrison. Les thèmes pourraient paraître ringards aux yeux de certains, désuets, trop vieux. Chez moi, ils font mouche et rendent l’œuvre de
Romero d’autant plus attrayante et couillue. Le thème principal est sublime et les musiques additionnelles tout aussi bonnes. Certains morceaux ont vieilli – il faut le reconnaître – mais confèrent un charme certain au
Jour des Morts-Vivants.
En bref, si vous ne l’avez pas vu, courez le voir.
Romero signe ici un grand chef-d’œuvre. La satire sociale et psycho-évolutive est intelligente, très bien tournée et mise en scène. On ne s’ennuie pas une seule seconde, et pris dans l’histoire de la scène d’introduction (à vous glacer les sangs et chiadée à mort) à la scène de fin tout aussi réussie. A dévorer tout simplement.
Réalisation : 5/5
Histoire : 5/5
Musique : 4.5/5
Acteurs/Personnages : 4.5/5Note : 19/20