La Cave (The Fair Haired Child)- Masters of Horror (1x09) - Réalisé par
William MaloneÉcrit par
Matt Greenberg Après avoir été ébloui par messieurs
Landis et
Carpenter, c’était au méconnu
William Malone de faire ses preuves. Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances.
La Cave démarre plutôt bien puis se perd progressivement dans une histoire absconse et tirée par les cheveux. Ainsi, Tara se retrouve au fond d’une cave poussiéreuse, enfermée avec un colocataire mutique et amnésique. Très vite, ils apprennent qu’un monstre habite la cave et qu’il y dévore les résidents. Si
La Cave n’est pas foncièrement mauvais, il n’en demeure pas moins décevant et souvent grand-guignolesque. À vrai dire, on devine toute l’histoire en un rien de temps ; les pseudo-retournements ne présentent donc qu’un impact modéré.
Le problème avec
La Cave, c’est que l’histoire ne parvient pas à compenser ses faiblesses ni avec la réalisation ni avec le casting.
William Malone sait faire preuve de créativité en matière de mouvements de caméra, de prises de vue, et dévoile une photographie relativement soignée. Là où le bât blesse, c’est du côté des effets spéciaux, utilisés – à mon sens – à mauvais escient et en surnombre. Niveau acteurs,
William Samples (Anton) et
Lori Petty (Judith) s’avèrent tantôt convaincants tantôt passables. En revanche,
Lindsay Pulsipher (Tara) tape en permanence dans la surenchère, ne donnant aucune âme à son personnage. À tel point qu’on se croirait parfois dans un épisode
Beverly Hills… ! Le texte est débité sans intonation, le comportement stéréotypé et incohérent, le jeu plus que douteux.
Reste un score musical sublime signé
Nicholas Pike. Via des partitions de piano extraordinairement belles,
Pike donne à l’œuvre de
William Malone une ambiance baroque et froide. En somme,
La Cave est un épisode des
Masters of Horror bien inférieur à ses prédécesseurs. Long, creux, prévisible,
La Cave se laisse regarder mais sans plus.
Note : 13/20