New York 1997 (Escape From New York) – 1981 Réalisé par John Carpenter
Écrit par John Carpenter & Nick Castle
Musique de John Carpenter et Alan Howarth
Avec
Kurt Russel, Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Donald Pleasence, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, Adrienne BarbeauSynopsis :New York est sous l’emprise de gangs qui l’ont transformée en une gigantesque prison pour ses habitants. Quand le président des Etats-Unis est enlevé, Snake Plissken, un malfrat repenti, est désigné pour aller le délivrer. Pour être sûr que Snake accomplisse sa mission, le chef de la police lui a logé dans le corps une bombe à retardement qui risque d’exploser passé un certain délai…«
Call me Snake… »
New York 1997 a beau sentir le kitsch à plein nez, cet aspect ne saurait nuire à sa puissance. Au fond, ce côté kitsch et quelque peu daté lui confère d’autant plus de charme et de personnalité. À commencer par les personnages, profondément ancrés dans le style des années 80, à la fois caricaturés au possible et savoureux. Particulièrement en ce qui concerne le perso de
Kurt Russel, à savoir Snake Plissken, le Gros Bras de service. Protagoniste aussi vieilli que touchant. Les acteurs, quant à eux, font part d’une performance irréprochable, chacun disparaissant derrière les traits de son personnage pour un rendu saisissant. À noter la présence d’
Isaac Hayes au casting, qui prêtera sa voix au Chef de
South Park près de 20 ans plus tard.
De leur côté,
Carpenter et
Castle amènent à une satire sociale retentissante dans laquelle les Etats-Unis ont succombé au chaos, à la montée des gangs, à tel point que New York n’est plus qu’une ville de gravas et de corruption, gouvernée par le "Duc", abandonnée par toute forme d’autorité judiciaire.
Carpenter instaure surtout une atmosphère pesante, inquiétante, indéfinissable à son œuvre ; inventant un avenir (passé, aujourd’hui) fictif, étrange, typiquement carpentérien en somme. Mais
New York 1997 est avant tout un thriller de SF haletant dont la course contre la montre se vit et se ressent. Pour ce qui est de la musique, certaines compositions ne sont pas sans rappeler le thème principal de
Halloween. Kitsch elle aussi, la bande-son fait partie intégrante et indissociable du métrage de
Carpenter. On ne peut que rester ébahi face à un thème aussi prenant, comptant parmi les plus aboutis du réalisateur de
Christine.
En revanche, si l’on sent bien la présence de
Carpenter derrière le script et le score musical, on ne peut pas en dire autant de la réalisation. Plutôt conventionnelle, mettant de côté les prises de vue subjectives et les mouvements de caméra chiadés, la réalisation de
New York 1997 vise davantage sur les décors troublants et novateurs que sur les prouesses ou le savoir-faire techniques – même s’il va sans dire que la mise en scène demeure excellente.
En définitive, voici un
Carpenter à découvrir, re-découvrir encore et encore ! Plus qu’un film de Science-Fiction hors-normes,
New York 1997 est avant tout une œuvre culte indémodable, autant pour ce qui est de la filmographie du sieur
John Carpenter que de l’histoire du Cinéma en général. Et dire qu’ils vont en faire un
remake…
Note : 16/20