The V Word (Le Mot en V)
(Masters of Horror – 2x03) Réalisé par
Ernest DickersonÉcrit par
Mick Garris D’après le titre et le prologue, on pouvait s’attendre à un épisode jouissif sur les jeux vidéo, notamment
Doom et autres
First Person Shooter. À l’arrivée, on se retrouve avec une histoire sur une espèce de secte de vampires morts-vivants, où les jeux vidéo ne sont mentionnés que de temps à autre. Le Mot en V ne renvoie donc pas à Virtuel mais à Vampires ! En gros, deux potes vont faire un tour dans un funérarium au beau milieu de la nuit afin d’apercevoir le corps d’une de leurs connaissances. Mais il sont reçus par un vampire mort-vivant qui s’empresse de « convertir » l’un deux. Après un début longuet, l’histoire subit un regain d’intérêt au bout d’une demi-heure, lorsque le deuxième mec se fait bouffer à son tour et lutte tant bien que mal contre sa fringale. Mais ces séquences loufoques sont vite remplacées par un développement plus que moyen duquel on ne retiendra que la scène finale de décapitation à la scie électrique. En somme, le scénario de
Mick Garris n’est sauvé que par quelques répliques cinglantes et situations soit sanguinolentes soit comiques (la plupart servant d’ailleurs à rendre hommage aux films de morts-vivants et de vampires).
Mieux vaut ne pas épiloguer sur la performance des acteurs. Si
Arjay Smith (Kerry) s’en tire plutôt bien, on ne peut pas en dire autant de
Branden Nadon (Justin) dont l’interprétation et le personnage puent la surenchère. Même
Michael Ironside – que j’affectionne pourtant beaucoup – apparaît faiblard et décevant dans ce rôle de vampire un brin déglingué. Le méconnu
Ernest Dickerson applique une réalisation correcte mais sans plus, se démarquant via certains mouvements de caméra et prises de vue bien foutus. En revanche, la mise en scène s’avère assez branlante voire casse-gueule, et la photographie est tellement bafouée que l’on se croirait dans un téléfilm d’horreur à budget restreint. Idem en ce qui concerne la musique. Au final, on a la fâcheuse impression que
Mick Garris a cherché à tout prix à plagier les épisodes de la saison précédente. S’inspirant des zombies de
Homecoming et reprenant les séquences délirantes de
Deer Woman. Partant d’un bon fond,
The V Word se vautre à l’arrivée. L’épisode reste aussi regardable que dispensable.
Hommage à La Nuit des Morts-Vivants de Romero
...Hommage au Nosferatu de Murnau
...Note : 11/20