The Damned Thing (La Chose Maudite)
(Masters of Horror – 2x01) Réalisé par
Tobe HooperÉcrit par
Richard Christian MathesonD’après l’œuvre d’
Ambrose Bierce Malgré un début bien foutu,
The Damned Thing se présente comme un
Masters of Horror mineur, bourré de clichés, et hautement prévisible. Remarquez, venant de
Tobe Hooper, on n’attendait pas mieux bien que son épisode de la saison 1 (
La Danse des Morts) fusse recevable. Là, c’est une tout autre histoire. La ville de Clovedale est frappée par la Chose Maudite, sorte d’entité visqueuse réveillant en chaque habitant ses pulsions meurtrières et animales. Un shérif essaie d’y remettre de l’ordre et de contenir la panique qui frappe la ville, mais en vain. Changez la baraque du shérif en une maison située près d’un cimetière, changez le shérif en mère de famille, et vous obtenez un scénario ressemblant trait pour trait au
Mortuary du même
Tobe Hooper. En somme, l’originalité n’est guère au rendez-vous ; et l’histoire se voit comblée de clichés éculés (le gentil shérif qui essaie de garder ses ouailles saines et sauves, traumatisé par un événement de son passé… merci, on a déjà donné !).
De surcroît, les acteurs ne risquent pas d’améliorer le résultat. Tous adoptent un jeu propret, dénué de personnalité et de talent, sentant fortement la surenchère. Et l’on ne peut même pas se consoler avec la prestation de
Robert Englund. Absent de l’épisode, il faudra se rabattre sur l’apparition (décevante) de
Ted Raimi. De son côté,
Tobe Hooper fait montre d’une réalisation d’abord convaincante mais qui s’engouffre rapidement dans des prises de vue casse-gueule, des plans saccadés, et des mouvements de caméra à vous filer la nausée. Sans parler des maquillages spéciaux, bien en-deçà des capacités de
Gregory Nicotero et
Howard Berger. Reste une bande-son qui se défend, révélant presque autant de qualités (ses thèmes d’angoisse, ses bruitages et coupures sonores) que de défauts (ses morceaux de country mollassons, entre autres). En dépit de sa courte durée (57 minutes),
The Damned Thing expose un récit étiré et affreusement lent. Ce n’est certainement pas avec cet épisode que
Tobe Hooper verra son blason redoré…
Note : 9/20