JIGSAW
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| Sujet: Violent Shit 3 - Infantry of Doom (1999) Mer 12 Sep - 10:40 | |
| Violent Shit 3 – Infantry of Doom (1999)Écrit & Réalisé par Andreas SchnaasMusique de Gregor Adolf HartzAvec Joe Neumann, Uwe Grüntjes, Winni Holl, Andreas Sroka, Xiu-Yong Lin, Giang & Son Le 2 volets et 10 ans plus tard, Andreas Schnaas clôt sa trilogie Violent Shit. Et l’on se dit qu’il était vraiment temps… Là où le second opus ne présentait guère d’utilité, Violent Shit 3 – alias Infantry of Doom, alias Zombie Doom – fait dans le réchauffé et décuple les défauts de ses prédécesseurs. La mise en scène est soit inexistante soit exagérée. La bande-son se montre en totale inadéquation avec le visuel (avec ses atroces tonalités médiévales ou mélodieuses). Le scénario pète plus haut que son cul pour finalement ne pas tenir la route – le comble du ridicule revenant tout de même à cette attaque du mini-robot ! Les pseudo acteurs se réduisent à des figurants bidon, se marrant la plupart du temps. Les dialogues sont d’une débilité sans nom. La galerie de personnages n’affiche que des clichés sans personnalité – quand ce ne sont pas des Ninjas ridicules ou de grotesques guerriers moyenâgeux. Les combats au corps à corps empestent la chorégraphie élaborée à la va-vite. Les prothèses faciales sont filmées de tellement près que l’on y discerne la supercherie sans se forcer. Mais surtout, Andreas Schnaas n’a vraisemblablement rien appris de ses 10 années passées derrière la caméra et nous ressert, par conséquent, la même image dégueulasse, les mêmes plans mal cadrés, la même tenue de caméra je-m’en-foutiste ; ou se sert maladroitement de sa pellicule 16mm. De surcroît, Violent Shit 3 pâtit d’un doublage anglais fauché, inaudible (aucune intonation de voix, casting de doubleurs limité, paroles non retravaillées et décalées par rapport aux mouvements des lèvres, etc.). Heureusement, ce 3e épisode se veut une nouvelle occasion de contenter son public de gore underground et dégueulbif. Et, en la matière, les amoureux seront servis. Entre un dépeçage de visage ou de sternum, un prélèvement de rectum au crochet, une autopsie sur sujet vivant, un éclatement de dents, un écartement de gencives via des hameçons, des décapitations en série, des découpages de doigts ou de membres, des visages en décomposition, des flots de gerbe et de sang ; au spectateur de faire son choix et de trouver son « bonheur ». Bien que le concept n’étonne plus vraiment et qu’il ait tendance à lasser à force d’être répété, force est de constater que les maquilleurs ne lésinent pas sur les moyens, particulièrement lors de cette boucherie finale, absolument jouissive. La surprise et l’amateurisme savoureux du premier volet étant fanés, Violent Shit 3 sent le déjà-vu à plein nez. À trop vouloir décrocher la lune, Andreas Schnaas aboutit à un scénario sans queue ni tête, créatif certes mais incohérent de bout en bout. On ne peut reprocher au réalisateur allemand de vouloir innover mais, au bout du compte, la sauce ne prend pas plus et l’on en vient à regretter la simplicité de l’opus de 1989. Sans étonnement aucun, Violent Shit 3 ne vaut son pesant de cacahuètes que pour ses (nombreuses) séquences gore et jusqu’au-boutistes. Ça ne vaut pas un Olaf Ittenbach, encore moins un Sam Raimi (période Evil Dead) ou un Peter Jackson (période Braindead), mais ça se laisse regarder sans trop d’ennui… Note : 11.5/20 | |
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