Nuits de Terreur (Darkness Falls) – 2002
ATTENTION : ne pas confondre avec le merdique Nuits de Terreur - Nightmare de Tobe Hooper !Dans la même lignée que
Le Peuple des Ténèbres, Darkness Falls aborde la notion de terreurs nocturnes. Ici, ce ne sont pas des être informes venus du pays des Songes mais une sorcière hantant les nuits des jeunes enfants pour récolter leurs dernières dents de lait.
Aborder le thème des terreurs et phobies nocturnes est foutrement intéressant mais très risqué. La preuve :
Le Peuple des Ténèbres s’y est cassé les dents en beauté !
Darkness Falls, lui, s’en tire un peu mieux bien que l’histoire devienne vite cucul-la-praline et les personnages ridicules.
La scène d’introduction m’a glacé les sangs, et pourtant ce genre de choses ne m’arrive que très rarement (la dernière fois, ce devait être en visionnant Le Projet Blair Witch). Quoi de plus terrifiant à regarder que quelque chose que vous avez l’impression d’avoir vous-mêmes vécu ou craint ? C’est là-dessus que joue Darkness Falls. Mais ce sentiment de terreur s’estompe rapidement et l’on se retrouve durement confronté aux bourdes et incohérences du scénario. Telles que le moment où Kyle Walsh, le seul survivant de la Sorcière des Dents de Lait, est poussé de la rambarde d’un bar et qu’il se retrouve direct dans la pente d’une forêt ; ou quand Kyle et son ami Larry sont sur un chemin en voiture et qu’ils se retrouvent soudainement en plein milieu de la forêt et qu’ils percutent un arbre ; ou encore le traitement appliqué au jeune Michael, atteint de phobie nocturne, qui consiste à le plonger de force dans l’obscurité : traitement débile qui va à l’encontre de toutes les thérapies psychiatriques et psychologiques, visant à amener progressivement le sujet face à sa peur.
Tout autant de bourdes qui amoindrissent la qualité de
Darkness Falls et qui font s’envoler la crédibilité du film.
La réalisation est convenable mais sans plus, dans le sens où l’image n’est pas dégueulasse mais les effets spéciaux sont un peu justes, où les couleurs sont correctes mais les prises de vue et mouvements de caméra ne font montre d’aucune créativité.
Le personnage de la Sorcière des Dents de Lait, responsable des terreurs nocturnes, est effrayant dans les débuts du film, mais devient rasoir au fil du temps jusqu’à nous lasser. Les autres persos sont peu attachants. Les acteurs sont juste convenables mais pas de quoi rafler un César.
La musique n’a, elle non-plus, rien d’exceptionnel, se contentant de convenir aux images.
En définitive,
Darkness Falls demeure divertissant malgré ses défauts évidents. Ce film nous évoque inévitablement des terreurs bien enfouies, mais comme il préfère s’intéresser aux personnages plutôt que continuer à nous effrayer, on s’en détache rapidement. Dommage car le concept de départ n’était pas mauvais. J’attends donc toujours un bon film abordant les terreurs nocturnes, qui soit mieux que
Darkness Falls et qui rattrape la médiocrité immangeable de
Le Peuple des Ténèbres.
Histoire : 3/5
Réalisation : 2.5/5
Musique : 2.5/5
Acteurs/Personnages : 2.5/5Note : 10.5/20