La Nuit des Morts-Vivants (Night of the Living-Dead) – 1968 Écrit & réalisé par
George A. RomeroAvec
Judith O’Dea, Duane Jones, Karl Hardman, Marilyn Eastman, Keith Wayne, Judith Ridley, Kyra Schon«
They’re coming to get you, Barbra. »
La Nuit des Morts-Vivants fait indubitablement partie des films cultes du cinéma, tous genres confondus. Novateur, révolutionnaire, empreint d’une satire sociale sévère à l’égard des journalistes, des bavures policières de l’époque, de la Guerre du Vietnam. Le premier métrage de
Romero n’est ni plus ni moins un chef-d’œuvre. Malgré le poids des années,
La Nuit des Morts-Vivants s’avère toujours aussi efficace, tant par sa splendide et angoissante bande-son que par sa réalisation à la fois précaire et couillue.
Romero prête en effet à son œuvre des angles de vue intéressants, des mouvements originaux, et une mise en scène impeccable.
Bien entendu, l’histoire ne captivera pas tout un chacun car beaucoup trop usitée jusqu’à aujourd’hui : après qu’un étrange virus ait ramené des morts à la vie, un petit groupe de survivants s’est installé dans une maison qu’ils se sont empressés de barricader. Ils vont dès lors tout faire pour trouver une solution et mettre les voiles. De par son scénario,
La Nuit des Morts-Vivants se veut le point de départ de nombreuses productions ultérieures. Dont les métrages de
Romero lui-même (
Zombie, Le Jour des Morts-Vivants, etc.) et d’autres plus ou moins réussis (
Undead, Resident Evil, L’Armée des Morts…).
La Nuit des Morts-Vivants aurait pu se contenter de clichés en guise de personnages mais il n’en est rien. Leur personnalité est bien approfondie, il nous est facile de discerner le fonctionnement et la logique de chacun, de s’attacher à certains protagonistes pour se détourner d’autres.
Et là où
Romero fait mouche, c’est que ce ne sont pas les zombies les grands méchants de l’histoire, mais les vivants eux-mêmes, incapables de vivre en société, prônant un chauvinisme sévère plutôt qu’un quelconque altruisme. Et les acteurs donnent de la consistance aux messages de
Romero. On retiendra les performances excellentes de
Judith O’Dea dans le personnage troublé et terriblement humain de Barbra,
Duane Jones dans la peau du survivant « malchanceux » (…),
Karl Hardman dans le rôle du pisse-froc Cooper, mais également
Judith Ridley pour son interprétation étonnante de la plus jeune des zombies. En revanche, autant fermer les yeux sur le jeu pittoresque de
Keith Wayne, alias Tom dans le film.
Que dire de plus ?
La Nuit des Morts-Vivants fait figure de chef-d’œuvre culte dans le Panthéon des plus grands. Si, personnellement, je pense que ce volet n’est pas le meilleur de
George A. Romero, je reste convaincu du potentiel énorme de
La Nuit des Morts-Vivants et de son importance cruciale dans le monde du 7e Art.
Réalisation : 4.5/5
Histoire : 4.5/5
Musique : 5/5
Acteurs/Personnages : 4.5/5Note : 18.5/20