GRANNY (1999) Écrit & Réalisé par
Boris PavlovskyMusique de
TomiAvec
Katie Dugan, David Coleman, Sava Popovic, Tomi, T.J. Bigbee, Nathalie Ohnena, John Stoops, Annemieke van der Meer, Rebecca O’Marah, Ivan VeresSynopsis :Des filles, de l’alcool, de la musique, une grande maison vide… Tout semble avoir été prévu par Tom et ses amis pour organiser la fête de fin d’année. Tout sauf une invitée surprise : une grand-mère armée d’une hache et d’un appétit féroce pour le meurtre…Non, il ne s’agit ni d’un spot publicitaire allongé pour une barre de céréales ni d’une adaptation télévisuelle d’une nouvelle de
Stephen King.
Granny est tout simplement l’un des plus mauvais « films » qu’il m’ait été donné de voir à ce jour, aux côtés d’
House of the Dead et de
La Prochaine Victime (Hide & Go Shriek). Par son aspect délirant, le concept de la grand-mère tueuse demeure louable et intriguant. Seulement, il se retrouve exploité de la pire façon à travers ce moyen-métrage amateur et fauché.
POINTS NÉGATIFSIl y en a tellement que l’on ne sait même plus par où débuter… La direction photographique est inexistante, nous laissant au dépourvu avec des scènes soit mal éclairées soit dotées d’une pellicule terne et sale. Le montage a de quoi vous filer la nausée. Les bruitages sont terriblement ridicules. En plus d’être bruyante, la bande-son se révèle digne d’un épisode de
Derrick, accroît notre ennui dans le meilleur des cas, nous casse les oreilles (et les couilles !) dans le pire. Les maquillages spéciaux schlinguent la bolognaise et le steak haché. Le scénario se fout ouvertement de notre gueule via cette histoire de huis-clos bidon, ces dialogues débiles, étirés, stériles, tournant autour du sexe et des terreurs personnelles – où les termes « paranoïa » et « peur panique » sont utilisés n’importe comment et à tout bout de champ –, ces séquences exagérément longues dont l’intérêt nous échappe encore (la greluche qui se maquille et se recoiffe sur fond de musique censée être stressante, et…rien ! On passe à la scène suivante…), et ce relent d’amour à l’eau de rose vous faisant monter la moutarde au nez si ce n’était pas déjà fait.
La mise en scène est plate, sans âme, incohérente de bout en bout : la grand-mère qui surprend une nana en surgissant des toilettes – alors que cette dernière vient de vérifier la pièce – et reste plantée devant elle avec son couteau levé, sans rien faire… pendant 15 bonnes secondes ! Mais là où
Granny bat tous les records, c’est dans la totale absence de logique qui accompagne les protagonistes. Ces cons-là ne trahissent pas le moindre signe de deuil à la mort de leurs partenaires, se séparent perpétuellement, et réagissent sans cohérence – au lieu d’appeler les flics ou de se barrer, ces blaireaux préfèrent affronter la vieille meurtrière… à mains nues ! La mémé de service n’est en réalité qu’un couillon de 2 mètres de haut, affublé d’un masque d’Halloween, de cheveux synthétiques, d’une robe de chambre vieillotte, et d’une attitude extrêmement caricaturale. Chaque « acteur » débite son texte sans aucune intonation ou en employant des expressions stéréotypées. Et, de manière générale, l’ensemble du casting est à chier.
POINTS (SEMI)POSITIFSOn en a vite fait le tour, à vrai dire. Hormis une séquence de meurtre intéressante (un sordide étouffement au sac plastique, qui est, ceci dit, vite décrédibilisé par le comportement stéréotypé de la grand-mère) et la courte durée de l’œuvre – quoique ces 57 minutes passent très difficilement –,
Granny n’est qu’un ramassis de fientes, empruntant intrigue et retournements aux
slashers déjà existants (en prenant soin de les ridiculiser), pâtissant d’une réalisation bafouée, d’une musique inaudible, et de mauvais figurants propulsés au rang d’acteurs. Quand bien même le twist final voudrait faire remonter cette merde dans notre estime, il lui faut peu de temps pour discréditer un peu plus la logique de l’histoire.
FUYEZ À TOUT PRIX !Réalisation : 0/5
Acteurs : 0/5
Musique : 0.5
Histoire : 0.5/5Note : 1/20