Ça y est, j'ai enfin eu le courage de finir
La Maison de L'Exorcisme et ce film est une merde sans nom, Bava ou pas.
Tout d'abord, le
titre. Il y a bien une maison, certes, mais on n'y voit un exorcisme inachevé qu'à la fin. Et la fin, en est-elle une vraiment ? Pas sûr puisqu'on sent gravement le manque d'originalité et le besoin impératif de trouver une fin à ce merdier.
L'histoire ?Ahaha, laissez-moi rire. Bava s'amuse à montrer en même temps l'exorcisme foireux d'une possédée et l'histoire que la possédée voit dans sa tête. En clair, la possédée ressemble étrangement à une fille du passé et elle voit, durant sa possession, ce qui est arrivé à cette fille et à sa famille. Le concept aurait pu être intéressant mais la réalisation et le scénario sont tellement minables que ça devient chiant comme la mort.
Mais Bava ne s'arrête pas là puisqu'il va mélanger exorcisme, monde onirique, fantômes, psychologie au rabais, érotisme, et histoires d'amour à deux balles dignes des Feux de L'Amour.
Et ne parlons pas des incohérences permanentes du script...
Un seul bon point, tout de même, et qui sauve un bout des pellicules : les insultes et tirades que nous sort la possédée alors qu'elle s'adresse au prêtre. Ça commence gentiment avec des "fils de pute" et des "bâtard" pour se terminer avec des "je me branle avec, espèce d'enculé". Et cette poésie langagière s'accompagne de vomis vert et de crapauds crachés du gosier. À ce propos, l'actrice n'a même pas eu à cracher un vrai crapaud puisque l'on voit bien qu'elle ne fait que cracher un jouet en plastique.
J'allais presque oublier les maquillages mal faits, la musique chiante au possible et les histoires branlantes du film.
Alors que, de son côté,
Friedkin nous offre de beaux thèmes musicaux,
Bava nous emmerde avec des sons de violons dignes des plus mauvaises séries Z des années 50 et 60. On se croirait dans le plus mauvais film de
Hitchcock, même si je reste persuadé que, malade comme un chien et au bord du suicide,
Hitchcock aurait fait mieux que
Bava.
La Maison de L'Exorcisme jongle donc entre des scènes érotiques absolument inutiles si ce n'est pour exciter le vieux papy obsédé assis devant le poste de télévision, une histoire pathétique entre des femmes et leurs amants, et des actes d'exorcisme qui ont tout à envier à
L'Exorciste de
William Friedkin.
D'ailleurs, on sent bien que
La Maison de L'Exorcisme n'existe que grâce au succès du film de
Friedkin car tout ce qui a marché dedans est (mal) repris dans l'oeuvre de
Bava.
Une honte, donc, mais tout de même mieux que
L'Exorciste 2, de toutes façons impossible de faire pire !
Je ne sais pas ce que vaut le film original :
Lisa & Le Diable mais je m'en passerais volontiers.
J'espère me réconcilier avec
Bava grâce à
Le Masque du Démon.
En tout cas, si vous n'avez pas vu
La Maison de L'Exorcisme, un conseil : passez votre chemin à moins d'aimer se faire mal pendant 1h30, ou de vouloir regarder des anciens canons de beauté entièrement nus ; dans ce cas, autant vous prévenir que les films de M6 s'y prennent mieux !
Note : 6.5/20