The Descent (2005)
Écrit & réalisé par
Neil MarshallAvec
Shauna MacDonald, Natalie Jackson Mendoza, Myanna Buring, Alex Reid, Saskia Mulder, Nora-Jane Noone Le début laissait pressentir un film intense et particulièrement glauque, mais nous indiquait déjà que la démarche n'aurait absolument rien d'original. Commencer par nous présenter le passé d'une nana qui a de quoi péter les plombs a été repris et repris des dizaines de fois (même dans
American Gothic !). On sent le coup venir, en gros. La première partie joue gentiment avec nos angoisses profondes de claustrophobie. Quoi de pire que de finir coincé entre deux plaques dans une grotte en déperdition ? Puis viennent ces créatures étranges et difformes. Et là, c'est le drame ! Non, en fait, ça commence à devenir du grand n'importe quoi. Plutôt que de nous laisser dans le mystère,
Neil Marshall nous dévoile directement - même si c'est au bout de 45 minutes - les bébêtes des grottes. Les rendant profondément pathétiques et peu crédibles ! En effet, ne pas savoir de quel genre de monstres il s'agit, ou ne nous montrer que des esquisses des bestioles aurait été préférable pour faire vibrer le trouillomètre. Tandis que là, c'est comme si on avait affaire à des bêtes féroces en plus moches. Tout le côté angoissant et effrayant de la chose disparaît en à peine 5 minutes.
Le développement de l'histoire tend donc vers les clichés habituels plutôt que de se concentrer sur la peur, l'enfermement, la claustrophobie, l'inquiétante étrangeté. Comme si
Blair Witch s'était mis à nous montrer la sorcière en moitié de métrage plutôt que de se manifester de temps à autre. Le final sent le manque d'inspiration malgré un effet assez couillu...
La réalisation n'est pas trop mal. Certains mouvements de caméra sont bien foutus, le rythme est bien soutenu, on trouve une jolie photographie, mais pas de quoi faire 3 tours dans son slip. La musique, quant à elle, reste puissante, forte, et belle. Les thèmes qui accompagnent
The Descent ne sont pas sensationnels mais valent le coup d'oreille. Soutenant aussi bien l'angoisse que l'action.
Mais la palme du médiocre revient aux personnages et aux acteurs qui remplissent
The Descent. On retrouve les gros clichés habituels. D'une part, la fille un peu timbrée ayant vécu le drame de sa
life ; d'autre part, les poufs demeurées et les pétasses qui se la racontent. Et Neil Marshall nous prend joyeusement pour des cons : qui aurait l'idée de visiter des grottes inexplorées avec des nanas débutantes en archéologie - et cruches, qui plus est -, mais surtout qui descendent dans la grotte en débardeurs !!!
Sachant qu'il faut au minimum le pull d'hiver, la combinaison jaune étanche, et une sacré expérience pour descendre là-dessous...faut pas pousser mémé dans les orties ! Bon alors, on fait l'impasse là-dessous mais Marshall en rajoute une couche en rendant ses personnages totalement illogiques et incohérents. Sarah se prend pour Schwarzy dans Predator, Juno est une connasse finie sans coeur, et les monstres peuvent crever avec quelques coups de pied. À noter que ces monstres-là ont de sacrés effusions de sang, à peine ont-ils un pieu dans la peau que ça gicle sur les murs...Non mais !
En somme,
The Descent est très décevant. Dommage car le concept de départ était très bon et il y avait de quoi broder. Mais l'évolution des personnages et les monstres humanoïdes sont plus que pathétiques. Le film divertit bien mais sans plus. Autant se foutre la trouille soi-même en s'enfermant dans son réfrigérateur !
Réalisation : 4/5
Histoire : 3/5
Acteurs/Personnages : 2/5
Musique : 4/5Note 13/20