Misery – 1990
De Rob Reiner
D’après le roman de Stephen King Difficile de mettre en scène un huis-clos avec peu de personnages et peu d’action, et pourtant
Rob Reiner y ait parvenu avec maestria.
Misery est un film d’une tension insoutenable, aux personnages aussi charismatiques qu’énigmatiques.
Réalisation : 3.5/5Rob Reiner ne se démerde pas mal. Comme je le disais, c’était un pari risqué que de mettre en scène le livre de
Stephen King, les huis-clos ayant tendance à ennuyer son spectateur. Néanmoins,
Reiner a fait un boulot magnifique avec cette œuvre. La tension est omniprésente, on s’investit à 200% dans l’évolution du personnage principal, au grand malheur de ses nerfs et de son état de stress.
Toutefois, on pourra reprocher à
Reiner sa réalisation trop classique, trop banale. La réalisation est juste, correcte, mais on ne dénote aucun mouvement particulier, ni aucun plan original. Loin d’être plate et sans intérêt, la réalisation manque peut-être d’un peu d’originalité ou de créativité.
Histoire : 5/5Face au succès de ses livres, c’est un
Stephen King sombre que l’on retrouve derrière la plume. Sombre, peut-être, mais foutrement efficace. Qu’est-ce qui est pire, pour un écrivain célèbre, que de se retrouver face à sa plus fervente admiratrice ? C’est justement que votre survie dépende entièrement de cette fervente admiratrice et que cette dernière soit gentiment psychotique… L’écrivain Paul Sheldon se retrouve donc dans cette situation, aux côtés d’Annie, ancienne infirmière à l’humeur changeante et au passé trouble, ayant décidé de garder pour elle seule son écrivain chéri afin de lui faire découvrir une nouvelle voie.
Acteurs/Personnages : 5/5James Caan et
Kathy Bates forment un duo de choc fonctionnant à merveille.
Caan est touchant dans son rôle de Paul Sheldon,
Bates est excellente dans celui de l’admiratrice psychotique. Ce qui est bien avec
Bates, c’est qu’on se méfie d’elle dès le début, mais son comportement dépasse toutes nos attentes. C’est de pire en pire et son évolution est aussi logique que machiavélique.
On n’oubliera pas non-plus le shérif de Silver Creek, alias Buster, et sa femme ; tous deux formant un couple de petits vieux attachants.
Il est impensable d’oublier le personnage de Misery. Non non, pas l’héroïne des romans de Paul Sheldon, non. Mais la truie d’Annie. Je suis explosé de rire à chaque fois que j’aperçois Misery, la cochonne aux grandes oreilles et au groin démesuré.
Musique : 3.5/5Tout comme la réalisation, le score musical de
Misery est convenable mais ne présente vraiment rien d’exceptionnel. Le thème principal est quasiment absent et les musiques secondaires se font rare. Toutefois,
Misery puise surtout sa force dans ses silences accroissant considérablement la tension du métrage.
Sans conteste,
Misery figure parmi les meilleures adaptations de romans de
Stephen King, aux côtés de
La Ligne Verte (The Green Mile), Carrie, Dead Zone et
Ça (It).Gare à ceux qui n’ont pas encore eu la chance de visionner ce film :
Misery vous met à rude épreuve. Vous ne faites pas que regarder un film, vous le ressentez, le subissez au plus profond de vos nerfs. Plus qu’un film,
Misery est une véritable expérience !
Note : 17/20