Monster Man –
2003 Je viens de découvrir ce métrage complètement loufoque :
Monster Man, écrit et réalisé par
Michael Davis, une sorte de
La Colline A Des Yeux chez les beaufs, avec une petite touche de
Massacre À La Tronçonneuse, et quelques similitudes avec ce qui deviendra
Wolf Creek.
Bon, autant vous le dire tout de suite, l’histoire ne casse pas des briques. Non pas qu’elle ne soit pas intéressante, au contraire, mais simplement parce qu’elle n’invente pas grand-chose. Deux potes, Adam et Harley, se rendent au mariage d’une de leurs anciennes amies. Adam a toujours été amoureux de cette ancienne amie, Betty, et il compte bien lui déclarer sa flamme avant qu’elle se marie. Pour se rendre à ce mariage, Adam et Harley se voit contraints de traverser les routes solitaires de ce qui pourrait être le Nevada comme le Texas ou le Colorado. Alors qu’ils s’arrêtent à un bar, Harley, la grande gueule de service, parlant de cul à longueur de journée, a tôt fait de s’attirer les foudres des beaufs assis au bar, en critiquant leurs habitudes (regarder des courses de Monster Trucks, boire de la bière, s’habiller comme des loubards, etc.). Reprenant la route, Adam et Harley sont poursuivis par un immense Monster Truck bien décidés à les écrabouiller. Et le conducteur du Monster Truck, à la gueule rafistolée de partout, est bien connu de la population locale : il adore écraser les gens avec sa machine ou les découper en morceaux quand ils sont inconscients.
L’histoire se contente bien souvent de reprendre des idées piquées ici et là, mais
Monster Man n’en demeure pas moins un bon divertissement, gentiment gore et devant lequel on se surprend à frissonner. Les personnages ne sont pas vraiment attachants mais paraissent somme toute assez cohérents et suffisamment crédibles pour qu’on suive sans difficulté leurs progressions. Les acteurs ne sont pas excellents, c’est certain, mais on est loin des pseudo comédiens de série Z, et ils semblent s’être bien appropriés les rôles.
La réalisation est très respectable. On est évidemment loin d’un
Spielberg ou d’un
Shyamalan, mais la réal’ demeure bien foutue. Les plans sont bien cadrés, l’image n’est pas dégueulasse, les décors sont aussi magnifiques qu’angoissants et l’histoire s’emboîte plutôt bien. Les maquillages et trucages sur les personnages tiennent la route, bien que les cadavres de chats que l’on aperçoit sentent la peluche à plein nez ! Néanmoins,
Monster Man aurait pu se contenter d’une réalisation de série Z, ce que
Michael Davis n’a pas fait.
La musique n’est pas extraordinaire mais elle s’accorde bien aux images, ce qui est déjà pas mal. Les thèmes n’inventent rien, certes, mais permettent aux spectateurs de se plonger pleinement dans le film.
En définitive,
Monster Man est loin d’être le film du siècle, mais c’est un métrage qui se défend bien. Le genre de film susceptible de plaire aux fans de
Massacre À La Tronçonneuse, La Colline A Des Yeux, Hostel, Wolf Creek ou encore
Duel.
Je me suis surpris à sursauter à plusieurs occasions, à être dégoûté par certaines scènes cradingues, et même à exploser de rire en regardant
Monster Man. Notamment deux scènes particulièrement loufoques et hilarantes : dans la première, Harley fantasme ,dans son sommeil, qu’il est en train de faire un cunnilingus à une demoiselle, mais quand il ouvre les yeux, il se rend compte qu’il lèche la plaie d’un chat mort… Dans la seconde scène, Harley partage son siège avec un cadavre à la tête ensanglantée et dont un œil est exorbité. Des scènes véritablement hilarantes et délirantes qui soutiennent admirablement le côté gore
soft et le côté effrayant de
Monster Man.
Histoire : 3.5/5
Réalisation : 3/5
Musique : 2.5/5
Personnages : 3.5/5Note : 12.5/20