Undead (2003)

UNDEAD : Les Morts-Vivants Pètent les Plombs !
Undead est le genre de film qui m’a rebuté dès le départ. Tant et si bien que, lors de sa première vision, je m’étais arrêté au bout de 25 minutes. M’étant préparé à voir ce film sous de meilleures conditions, et sachant à quoi m’attendre, j’ai vu visionner Undead dans sa version intégrale. Résultat des courses : putain, j’adore ce film !



Pété de rire tout du long, Undead est une bonne grosse comédie noire recelant de gags et d’absurdités à mourir de rire. On retiendra tout particulièrement la scène où Marion, le paysan amateur d’armes à feu, se bat contre un poisson mort-vivant, et celle où l’héroïne enfonce la pelle dans la tête d’un gars et que celui-ci reste coincé comme un con avec une pelle dans le crâne. Des fous rires à tout bout de champ, Undead est une belle réussite de la part de nos amis britanniques.



Les effets spéciaux sont à chier, l’image est un peu pâlichonne, mais les maquillages et les massacres sont chiadés, emplis de cervelles déchiquetées, de visages arrachés, de découpages de corps en deux, de plaies ouvertes, de morsures, et j’en passe. Bref, de quoi passer un agréable moment, à condition d’avoir le cœur bien accroché, d’être mentalement préparé, et de ne pas être contre quelques scènes à pisser de rire !



Le gros problème d’Undead, c’est son histoire. Non pas que les scénaristes aient peu d’imagination et d’intelligence, mais qu’ils soient conscients de l’absurdité du scénario et qu’ils jouent avec. En effet, Undead aurait pu classiquement péter plus haut que son cul et se prétendre sérieux, macabre, gore à l’extrême sous prétexte que le métrage parle de morts-vivants. Bien au contraire, les scénaristes partent d’une histoire de météorites classique pour nous parler de morts-vivants puis d’Extraterrestres. Si ce type de scénario peut en rebuter plus d’un, je dois avouer y avoir été sensible et m’être bien marré durant 1h30.



À ce propos, la musique n’y est pas pour rien. Exagérant tout, le score musical d’Undead est terriblement jouissif par ses musiques additionnelles débiles ou rappelant étrangement les animations Tex Avery. Si la scène du film ne vous fait pas sourire, la musique s’en chargera en introduisant des thèmes ridiculisant la scène et son contenu.
De l’autodérision pure et dure qui se fait de plus en plus rare dans le monde du cinéma.



Alors que nous raconte Undead ?

Des météorites s’écrasent sur un petit village beauf de Grande-Bretagne. À leur contact, les humains se transforment en des morts-vivants avides de cervelle et de barbaque fraîche. Un groupe de résistants se forme, tous plus délurés les uns que les autres : Marion, le paysan beauf ; Molly, la femme-flic un peu trop naïve et cucul ; un jeune couple ; la Miss Pêche de l’année (dont la femme du jeune couple est la rivale) ; et quelques autres crétins à découvrir avec le sourire. Les acteurs jouent bien les demeurés ou les beaufs certifiés, pour notre plus grand plaisir. On notera notamment la scène où Marion se trimballe le cul à l’air parce que ses vêtements ont chauffé à l’acide, et celle où il fout plusieurs coups de tête à un mort-vivant pour qu’il s’affale mais que ce dernier ne cesse de se relever.



En définitive, Undead doit être obligatoirement pris au second degré – si ce n’est plus… - pour être apprécié à sa juste valeur. Les fans d’Evil Dead 3 – L’Armée des Ténèbres y trouveront, à mon avis, leur compte.
Loin des navets habituels, Undead s’impose comme œuvre comico-gore déjantée, refusant de se prendre au sérieux pour nous convier à un anti-film regorgeant de gags hilarants et de scènes cradingues et macabres. Un véritable bonheur à savourer DANS LES BONNES CONDITIONS !



Note : 16.5/20