JIGSAW
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| Sujet: Transmutations (1985) Mer 11 Juil - 19:05 | |
| Transmutations (Underworld) – 1985 Réalisé par George PavlouÉcrit par Clive Barker & James CaplinD’après une histoire de Clive BarkerMusique de FreurAvec Denholm Elliott, Steven Berkoff, Larry Lamb, Nicola Cowper, Irina BrookSynopsis :Le docteur Savary a mis au point une drogue extrêmement dangereuse, capable de transformer en mutants ceux qui l’absorbent. Ses victimes, devenues des monstres rebutants, sont contraintes de se cacher dans les égouts. Parmi les cobayes, Nicole, une jeune femme apparemment immunisée contre le terrible poison. Hugo Motherskille, un caïd de la pègre, charge un ex-truand de la retrouver. Mais celui-ci devra affronter le sinistre savant…Les histoires de Clive Barker suscitent toujours autant de surprises, que ces dernières soient bonnes ou mauvaises. En l’occurrence, Transmutations, alias Underworld (rien à voir avec le film de vampires !), est un cumul de mauvaises surprises. Le scénario voudrait remettre au goût du jour les histoires de savant fou mais ne fait que ridiculiser ce thème par une intrigue fébrile et inintéressante, un développement poussif (des dialogues crétins pendant 1h15 contre un final ringard), des personnages dépourvus de personnalité et caricaturés à l’extrême (les gentils monstres pas beaux, l’héroïne cucul-la-praline qui s’orne en permanence la tête d’un voile blanc, les mafieux ultra kitsch aux cheveux longs et lunettes noires dont le chef se trimballe avec un manteau de fourrure acheté sur la Gay Pride). Et, pour du Clive Barker, Transmutations manque douloureusement de scènes gore ou sanguinolentes. En effet, à moins que la censure soit en cause, le film ne réserve qu’un auto-déchirement de joues aussi anecdotique que mal foutu. (À ce propos, la jaquette-arrière du DVD ne se prive pas pour insérer une image de cette scène plus gore qu’elle ne l’est dans le métrage…) À ce scénario grand-guignolesque s’adjoint une réalisation indigne de ce titre. Car George Pavlou ne se contente pas de taper dans un académisme abject. Non, le pseudo réalisateur s’arrange pour enlaidir le produit final par tous les moyens disponibles. Mise en scène théâtralisée, photographie bardée de couleurs fluo, tenue de caméra sans inventivité aucune, maquillages spéciaux grotesques, décors en carton-pâte typiques des années 80. Pour une série oscillant entre le B et Z, force est de reconnaître que les acteurs ne se montrent pas aussi catastrophiques que dans nos appréhensions. Certes, le jeu est souvent surfait, les comédiens peinent à retranscrire une émotion, le texte est appris par cœur et récité sans intonation. Mais l’on pouvait s’attendre à bien pire ! En dernier lieu, le score de Freur balance dangereusement entre des morceaux horrifiques plutôt réussis (un seul morceau, en fait) et des musiques secondaires trop ringardes, trop kitsch, trop vieillottes pour être audibles. En fin de compte, Transmutations n’est pas qu’une déception pour les fans de Clive Barker ou de films d’horreur en général, mais se range prestement du côté des navets et autres fientes cinématographiques. De ce fait, je conseille ce film à quiconque se trouve en panne de somnifère ou désire se ruiner le moral avant le suicide. Pour les autres, Transmutations est une perte de temps. Note : 6/20 | |
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