Leprechaun : Destination Cosmos
(Leprechaun 4 – In Space) – 1996Réalisé par
Brian Trenchard-SmithÉcrit par
Dennis PrattMusique de
Dennis Michael TenneyAvec
Warwick Davis, Brent Jasmer, Jessica Collins, Tim Colceri, Miguel A. Nunez, Debbe Dunning, Guy Siner Envoyer le Leprechaun dans l’espace… Un tel concept a de quoi vous filer de l’eczéma ! Et pourtant, à l’instar d’un
Hellraiser IV ou d’un
Jason X, le produit final sait apaiser nos craintes. Évidemment,
Leprechaun 4 s’inscrit parmi les plus faibles de la saga mais force est d’avouer qu’il ne tombe pas aussi bas que le 2e volet. On retiendra tout de même une mise en scène rasoir, des effets numériques dégueulasses, des combats très mal chorégraphiés (les poings passent à 15cm du visage !), des décors de studio dignes d’une plate-forme de tir au laser (vive les écrans d’espace à deux balles, et les gadgets futuristes grand-guignolesques !) ainsi qu’une panoplie de stéréotypes en guise de personnages. Tels que ces péteux de militaires bodybuildés, cette salope de service, ce commandant bionique à l’accent à couper au couteau, ou cette princesse fringuée comme une Barbie (et avec le même Q.I.). Le tout desservi par des pseudo comédiens, sans talent aucun – dont un
Brent Jasmer et une
Jessica Collins absolument insipides.
De surcroît, impossible de déterminer si certains éléments du scénario visent à rendre hommage ou simplement à plagier d’autres films d’horreur-SF. La question est légitime vu le pompage exercé sur
Aliens (le final ; les militaires de l’espace, partis bouter l’arrière-train des Extraterrestres ; et leur sergent cyborg),
Star Wars (le sabre-laser),
Terminator 2 (l’explosion du mutant cryogénisé), et
2001 – L’Odyssée de l’Espace (les membres du lutin flottant dans l’espace, sur fond de musique épique). Paradoxalement, le scénario a beau virer à la farce sans queue ni tête au bout de 45 minutes, on assiste plus amusé qu’écœuré à cette deuxième moitié de métrage. Le second degré de l’histoire aurait mérité meilleure exploitation, certes. Mais difficile de ne pas sourire face à un humour aussi grassouillet et tant de gags décomplexés. Le must restant la mutation du commandant en araignée-scorpion géante, se jetant sur la première mouche venue ; l’aplatissement du crâne de l’assistant ; ainsi que l’agrandissement du farfadet.
Pas de quoi rire aux larmes, en somme – surtout lorsque les acteurs font preuve de tant d’incompétence et que le final fait peine à voir –, mais reconnaissons à
Leprechaun 4 le peu de qualités qui lui revient. Pour résumer, après une première partie faiblarde et pétrie de défauts, ce 4e segment fait de cette épreuve un divertissement tout à fait louable. On se serait volontiers dispensé de ce décor intergalactique mais ce dernier permet au moins à la saga
Leprechaun de ne pas sentir le déjà-vu.
Note : 9.5/20Joli fil...